L’agriculture urbaine exprime sa diversité à travers différentes formes (potagers collectifs, fermes urbaines participatives ou spécialisées) et techniques de culture (pleine terre, hydroponie, valorisation des biodéchets…). Aujourd’hui, les villes sont confrontées à des défis à la fois économiques, sociaux et écologiques.
La conviction de l’Afaup est que l’agriculture urbaine apporte des solutions à ces défis, par son côté protéiforme, en relocalisant la production de l’alimentation, en favorisant les liens sociaux ou en luttant contre les îlots de chaleur, par exemple. A l’occasion des dix ans du festival Les 48 heures de l’agriculture urbaine (1), du 16 au 18 mai 2025, nous publions un manifeste intitulé « Un quartier, une ferme ». Un an avant les prochaines élections municipales, ce manifeste propose dix actions concrètes pour des villes fertiles.
la disparition accélérée de la biodiversité. L’agriculture urbaine se développe car les consommateurs recherchent des produits locaux voire bios. Sa contribution à la sécurité alimentaire, à la création de liens sociaux et à la lutte contre le changement climatique est indéniable, ainsi que ses impacts économiques et environnementaux.
Si l'agriculture urbaine et périurbaine (AUP) se développe depuis les années 70 dans les pays occidentaux, une différence majeure subsiste entre ceux-ci et les pays dits émergents. Les jardins partagés ou familiaux qui existent en France ou au Royaume-Uni recouvrent une dimension sociale très forte qui dépasse la seule volonté de subvenir aux besoins alimentaires des plus modestes. Les multiples acteurs investis dans ces pratiques n’agissent plus exclusivement pour des raisons quantitatives (comme dans les pays émergents) mais plutôt pour des raisons qualitatives (produits locaux et sains).