Le 18 février dernier était remis aux ministres François Rebsamen, Valérie Létard et Julie Méadel le rapport écrit à six mains « Ensemble, refaire la ville ». Depuis, le brouillard qui entourait l’avenir de la rénovation urbaine n’a pas désépaissi. Les maires et les acteurs de terrain s’impatientent.

Alors qu'un comité interministériel des villes très attendu se déroulera le 17 avril, Anne-Claire Mialot, la directrice générale de l'Agence nationale pour la rénovation urbaine, revient sur l'état d'avancement du programme de renouvellement urbain, et sur le rapport dont elle est coauteure, consacré à l'avenir de cette politique.

Dans Programme B, nous vous emmenons régulièrement vous balader dans la France des petites villes, c’est-à-dire dans les zones urbaines de moins de 20 000 habitant·es. Cette année, Thomas Rozec signe une nouvelle série de reportages dans cinq communes soutenues par le programme Petites villes de demain. L’objectif : oeuvrer pour la revitalisation des centres-villes et l’amélioration de l’attractivité et des services aux habitant·es. Pour cette saison 3, il sera question notamment de rebond productif, d’accès au logement dans les zones touristiques, d’adaptation au changement climatique ou encore de lutte contre les déserts médicaux.

La ministre déléguée à la Ville, Juliette Méadel, prépare le Comité interministériel à la Ville, qui devrait se tenir au printemps. Lors de son échange avec les acteurs économiques, le 28 mars dernier elle a passé un certain nombre de messages, qui dessinent les contours de la prochaine contractualisation entre l’Etat, les collectivités et l’ensemble des acteurs de cette politique dérogatoire qui cherche à réinstaller le droit commun là où il est défaillant. Décryptage.

Le projet de loi « de simplification économique », qui arrive à l’Assemblée nationale ce mardi 8 avril, prévoit une suppression de l’Observatoire national de la politique de la ville et une intégration de ses missions à celles déjà assurées par l’ANCT. Des voix s'élèvent pour pointer le risque de disparition d’une évaluation indépendante de cette politique publique.

L'Île-de-France est la région la plus concernée par la politique de la ville, qui vise à améliorer les conditions de vie des habitants des quartiers défavorisés. En 2024, les périmètres des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) ont été actualisés : des quartiers intègrent la politique de la ville, d’autres la quittent ou voient leur contour redessiné. Cette nouvelle géographie traduit la paupérisation de certains secteurs ou, à l’inverse, la valorisation de quartiers transformés par une desserte améliorée, la diversification de l’habitat et l’arrivée de ménages plus aisés. Plus nombreux qu’en 2015, les QPV continuent de présenter, en 2024, des profils hétérogènes.

La nouvelle géographie des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) en Ile-de-France montre un renforcement de la pauvreté, notamment en Seine-Saint-Denis, mais aussi la gentrification de certains secteurs, selon une étude publiée mercredi par l’Institut Paris Région.