C’est le créancier historique des bailleurs sociaux qui le dit. Les organismes HLM manquent d’argent pour relever le double défi de production et de rénovation énergétique .

Le Gouvernement a décidé de rendre public l'avis du Conseil d’État portant sur les questions juridiques soulevées par les différentes catégories d’habitats « partagés »

Face aux « importantes difficultés » d'accès au logement des étudiants, François Bayrou vient de demander, dans une circulaire , aux préfets et aux recteurs académiques d’élaborer une feuille de route régionale – en leur fixant des objectifs chiffrés jusqu’en 2027 – afin de produire de nouvelles places de logement abordables destinées aux neuf millions de Français âgés 18 à 29 ans.

À l’occasion du Congrès Hlm 2025, rencontre avec le tout nouveau président de l’Aorif, Claude Knapik, par ailleurs vice-président de Batigère Habitat.

Qu'est ce qu'un logement vacant ? (LOVAC, INSEE)

La France ne compte pas moins de 2 381 302 logements vacants dans le parc privé, soit environ 7,2% du parc privé, selon le fichier LOVAC 2025.

Les logements vacants depuis plus deux ans représentent 4,1% du parc privé français avec 1 349 505 logements selon le fichier LOVAC 2025. Les logements vacants depuis plus de deux ans sont dits “structurellement vacants”. La vacance structurelle s’oppose à la vacance conjoncturelle qui, elle, est bénéfique au marché immobilier et permet la mobilité résidentielle des ménages au sein du parc.

Le parc privé vacant français est susceptible de croitre avec l’interdiction progressive de la location des passoires énergétiques. Au 1er janvier 2024, le SDES a identifié 1 303 291 logements locatifs énergivores (F ou G), soit 15,9% du parc locatif privé français.

Depuis plusieurs années, la France connaît une intensification de la crise du logement, accentuée par la multiplication des locations de courte durée qui détourne une partie de l’offre locative classique, ce qui contribue à la hausse des prix et à la raréfaction des logements accessibles pour les résidents permanents. Une étude publiée en juin 2025 par la Fnau, intitulée “Les territoires face à la montée des locations de courte durée”, analyse l’essor de ce phénomène, ses impacts sur l’accès au logement et les outils dont disposent les collectivités pour encadrer ce marché, entre préservation du logement pour les résidents permanents et soutien à l’attractivité touristique.

Dans un contexte politique, économique et financier incertain, le mouvement HLM s'attache, coûte que coûte, à poursuivre ses efforts de production et de rénovation. Et la tendance est à la hausse, avec une prévision de 100 000 agréments et 125 000 rénovations en 2025. Mais pour poursuivre sur le même rythme, l'USH réitère, tout en les précisant, ses principales revendications, qui devront trouver une place dans le projet de loi de Finances pour 2026. Elle propose ainsi de refinancer le Fnap à hauteur de 700 M€ en 2026 en contrepartie d'une suspension, pour 5 ans, de la RLS. La sécurisation du financement de l'Anru, proche du défaut de trésorerie, est également sur la table.

À une semaine de leur congrès, les bailleurs sociaux ont, une fois de plus, décidé d’alerter sur « l’ampleur et la gravité de la crise du logement qui touche [les Français] sur tous les territoires ». Une crise qui « ne cesse de s’aggraver », s’est ainsi indignée l’Union sociale pour l'habitat (USH), dans un communiqué publié hier.